IL n'est pas encore rentré. ELLE ne m'a rien dit.
J'ai vu les mots "juge d'instruction". Et aussi "clos par nécessité".
Cela m'a donné mal au ventre.
Je n'avais pas eu froid depuis lundi. Mais ce matin, le vent glacé s'est engouffré par les mailles de mon gilet noir.
Maintenant IL est rentré,
dans 'Un, Dos, Tres', Adela a dit à Cristobal qu'elle était amoureuse de lui,
j'ai donné sa pâté à Boskoop,
nous avons dîné,
ELLE est allée sur internet,
et maintenant il est 20h54, et ILS ne m'en ont toujours pas parlé.
Quand je suis partie lundi, j'avais l'air chargée comme ça, mais en fait mon gros sac vert était presque vide.
Tout à l'heure, quand je suis revenue, il était plein à craquer.
Ben oui... Je suis allée chez Ikéa... Alors bon...
Et puis ils m'ont déjà offert mes cadeaux d'anniversaire... Faut bien ranger tout ça dans mon sac...
La semaine était simple. Douce. Tranquille. Il y a eu du soleil, et aussi de la pluie. Beaucoup de sourires. Beaucoup de compréhension. Et des tonnes et des tonnes de mots.
En entrant dans cette maison, je me sens moi. Je me sens libre.
Je me sens heureuse, tout simplement.
Tout va bien. Il n'y a pas un moment en trop.
Chaque silence est bien dosé. Et chaque parole aussi.
Un peu comme dans "Fauteuils d'orchestre".
On est allé le voir jeudi. Et tout était parfait. Les acteurs, les dialogues, les silences, tout tout tout...
Il manquait juste mon parrain et Sylvaine. Elle m'avait dit qu'elle appelerait pour qu'on se voit un soir.
Elle a appelé mercredi soir, pour demander quelque chose à mon oncle. Elle a dit à ma tante de me dire qu'elle ne m'oubliait pas. À chaque coup de fil jeudi soir, je sursautais.
Mais elle n'a pas rappelé.
Mais ce n'est pas si grave. Ce n'est même pas grave. J'ai encore le temps d'aller la voir, de lui parler, de lui raconter des choses, de lui en confier d'autres. Non, ce n'est pas grave.
Comme un trajet plutôt calme où je sursauterais parfois à cause des cailloux sous les roues.
Comme une fenêtre qui s'ouvrirait et apporterait du vent un peu trop frais.
Comme si je me dressais enfin pour me laisser asperger par le soleil au moment où le train s'apprête à entrer dans un tunnel.
Bah, c'est comme ça.
Commentaires :
Comme c'est agréable et doux de lire un tel article où le bonheur paisible résonne à chaque ligne :)
[après les deux premiers paragraphes...]
voilà ce qu'il te faut : la liberté d'être toi, tout simplement :D
c'est que je te souhaite dans ta vie, aujourd'hui et plus tard.
"exigez la liberté comme un droit, soyez ce que vous voulez être" disait Jonathan le goéland...
ciorale
Bonsoir Mamoiselle Rafaelle...
Heureuse que tu aies passé quelques journées toutes en douceur pendant cette semaine.
Je hume le vent la tête en l'air
J'ai rien à voir avec la terre
Maman me dit "fais un effort!"
Moi je n'suis pas du tout du tout d'accord
Eh oh Eh ah! Et alors!
Et alors? Rien; A part que je vais aller voir Cecile de france aussi. je crois! ;)
Bonne soirée. BzOo